Le Conseil Municipal d’Octobre a été reculé au 3 Novembre, immédiatement suivi par le Conseil Intercommunal le 7 Novembre. Retour sur cette séance, au terme d’un mois d’Octobre marqué par des températures complètement anormales dans note région.
Conseil Municipal du 3 Novembre 2022
Ordre du jour et Compte-rendu (après validation par le Conseil Municipal du 30 novembre 2022)
Paysage et développement urbain
Cette séance du Conseil a été marquée par des rapports concernant l’aménagement paysager de la ville et son aménagement urbain.
On nous a présenté la nouvelle organisation du service des Espaces Verts ; ils sont dirigés depuis plusieurs mois par une nouvelle cheffe de service dont on ne connaît toujours pas le projet municipal, malgré plusieurs demandes. Le maire nous a promis une nouvelle fois que les élu.es seront réuni.es pour permettre cette présentation. À ce sujet, nous avons interpellé le maire sur les grands arbres qui ont été coupés avenue du Dr Houllion, à l’endroit où la ville a pourtant prévu un « parking arboré »… Priver ce site de l’ombre apportée par ces grands arbres est pour le moins un contresens…
Nous avons également posé la question des mesures spécifiques prises par le service des espaces verts pour adapter la Ville aux pics de chaleurs et aux épisodes de sécheresse qui vont forcément se multiplier.
Rien n’a été prévu.
Friche Celluloïd
Par décision de la Mission Régionale d’Autorité Environnementale, l’aménagement de la friche Celluloïd devait être soumise à une étude environnementale. La Mission Régionale avait en effet notifié qu’il ne lui était pas possible de conclure à l’absence « d’incidences notables sur l’environnement et sur la santé humaine » dans ce secteur.
Une enquête publique auprès des riverains a donc été proposée en juin 2022 et parallèlement, une évaluation environnementale a été confiée par la Ville… à l’aménageur du terrain ! !
Nous avons évidemment souligné cette absence de neutralité et remis en question la validité d’une évaluation conduite par un bureau d’étude, à la fois juge et partie.
En accord avec les riverains qui se sont exprimés lors de la concertation et en accord avec le projet que nous portions lors de la campagne municipale de 2020, nous rappelons nos réserves quant à ce projet d’aménagement dont les impacts environnementaux seront préjudiciables à l’environnement et à la qualité de vie dans ce secteur préservé de la Ville.
Zone Sud : CRAC 2021
Ce conseil municipal a été l’occasion de nous prononcer sur le Compte Rendu Annuel à la Collectivité (CRAC) fait par CITIVIA, l’aménageur de la Zone Sud. Caroline REYS rappelle que le suivi de cet aménagement coûte 50 000 €/an à la Ville. Après avoir exprimé notre soutien plein et entier au projet de complexe cinématographique porté par Jean-Philippe Hochwelker, nous saluons également la construction de l’hôtel qui permettra de combler un réel manque à Sélestat.
En revanche, nous déplorons – comme chaque année depuis 2019 – le choix de deux enseignes de fast-food à l’entrée de la ville. Marcel Bauer a beau dire que ça répond à une demande des gens, à « un besoin » même, nous estimons que cela donne une image déplorable de la ville. Ces enseignes sont le symbole de la malbouffe qui contribue à tant de maux actuels : obésité des jeunes, élevage industriel, souffrance animale, uniformisation des goûts, emplois précaires, production de déchets, nuisances en tout genre (odeurs, gaz d’échappement, attroupements bruyants etc.etc.
Vente de la maison forestière du Danielsrain.
On dirait un manoir enchanté…
Il appartenait à la ville de Sélestat qui l’a longtemps mis à la disposition de l’Office National des Forêts, par nécessité conventionnelle. Par une délibération du Conseil municipal, cette obligation de mise à disposition a été levée ce qui devait permettre la vente (« cession« ) de la maison. Mais cette décision fait l’objet d’un recours au Tribunal Administratif, faisant peser des risques sur les acheteurs potentiels. Malgré ce risque, la propriété a été proposée à la vente au printemps dernier, et les porteurs de projets invités à les soumettre à la Ville en faisant une offre d’achat.
Une douzaine (10? 14?) de projets ont été proposés à la Ville, et un choix a été fait, sans consultation des groupes minoritaires, sans l’avis de la commission patrimoine, bref, sans aucune transparence.
Nous déplorons ce fonctionnement et regrettons que ce patrimoine commun soit une nouvelle fois cédé au privé (par ailleurs sans le moindre projet d’intérêt collectif).
N
7 janvier 2023
Forcément, un aménagement dont les délais se prolongent, c’est source de difficultés : le schéma de masse de la zone sud, avec l’article 11 de la loi sur l’accélération des ENR une fois (re) validé, (loi qui fait l’objet d’une procédure « accélérée ») va prendre un coup de vieux. Comment le projet va il évoluer ?